Juillet 2019 : Muse (enfin) de retour en France !

Plus attendu qu’Avengers
End Game
pour certains, que la naissance de leur premier enfant pour
d’autres, Muse a de nouveau foulé le sol français pour un ensemble de quatre
dates en stade !

Juillet 2019, cela fait alors près d’un an et demi que le groupe n’est pas revenu jouer en France dans le cadre d’un concert. Et quel concert ! C’est en tout cas ce que des milliers de fans et moi avons pensé en regardant sa rediffusion sur YouTube, alors que les quelques deux mille chanceux présents à la Cigale le 24 février 2018 (dont le compte-rendu est disponible sur notre site : http://citizens-of-muse.fr/muse-a-la-cigale-recit-dune-journee-memorable/) assistent en direct à un show by request, le second après celui du Sheperd’s Bush Empire de Londres en août 2017. Décrit par beaucoup comme l’un des meilleurs concerts (voire le meilleur concert) du groupe auxquels ils aient assisté, les nouvelles dates françaises étaient attendues avec impatience mais aussi, parfois, avec fébrilité.

Après une setlist remplie d’oldies et de rarities, et une proximité rare aussi bien physique qu’au niveau de l’ambiance (Matt sait dire d’autres choses que « Thank you » et « Nous aimons le Fwance » !!), la crainte d’une setlist très classique et d’un show trop millimétré laissant moins de place à la spontanéité étaient en effet redoutés.

A chaque date, un nombre conséquent de fans se trouve aux abords du Stade dès la matinée. Commence alors, à chaque fois, une longue journée d’attente sous une chaleur écrasante. On se positionne dans une file qui commence déjà à se former, et on développe des stratégies que ne renieraient pas les plus grands militaires (sans aucune exagération) : lorsque l’on est en groupe, l’un va aux toilettes pendant que  le second va remplir les bouteilles d’eau et que le troisième occupe la position pour ne pas la céder à l’adversaire ; chacun est prêt à tout, et aucun Muser n’est ami avec un autre lorsqu’il s’agit d’être le plus proche de la scène !

Tous les fans arrivent alors progressivement au cours de la journée et s’installent dans la file en espérant être bien placés. Tous ? Noooon ! Un groupe, peuplé d’irréductibles Citizens, résiste encore et toujours à la tentation et fait le tour du stade afin de distribuer bracelets et bonne humeur à des fans qui s’impatientent.

« Mais on s’en fout de l’attente et du courage
exemplaire des Citizens, parlons des concerts ! ».  Pas d’inquiétude mes bougres ! Il ne
reste plus, avant ça, qu’à évoquer les deux groupes qui constituent la première
partie de Muse : SWMRS et son leader qui semble apprécier le vert font
d’abord bouger la foule, qui a ensuite semblé perdre en grande majorité son
intérêt pour leurs successeurs, Mini Mansions, poulains du charismatique leader
d’Arctic Monkeys, j’ai nommé Alex Turner.

Peu après 21h15, après de longues heures d’attente – et un
article qui s’attarde sur les prémices du concert – commencent à résonner les
premières notes de la version alternative (et raccourcie) d’Algorithm, alors que des
danseurs-trompettistes du futur portant costumes et masques de réalité
virtuelle parcourent l’avancée pour se placer en cercle à son bout. Portant des
lunettes lumineuses et étant armé d’un gant digne de Thanos, c’est évidemment
Matthew Bellamy qui surgit en leur centre !

Une fois le morceau terminé et Matthew arrivé sur la scène
principale, c’est la dansante Pressure
qui démarre, suivie du classique (dans le bon sens du terme) Psycho, introduit par Drill Sergent, dont les voix se sont
robotisées, tandis qu’un visage mystérieux apparaît derrière le groupe :
ambiance Simulation. Si le show est absolument millimétré et moins spontané, le
spectacle est impressionnant et la mise en scène thématique : Break It To Me est jouée pendant que des
danseurs en blouses blanches arrivent sur scène.

Le fédérateur Uprising
souvent joué à la suite du rappel fait ici son entrée beaucoup plus tôt dans la
setlist. Selon les dates, on note d’ailleurs que Matt joue de sa guitare dès le
second couplet, ou bien seulement après le deuxième refrain.

On retourne ensuite à un grand classique issu d’Origin of Symmetry (2001), Plug In Baby, dont le riff est encore et toujours repris en cœur par l’ensemble du public. Pray, titre écrit par Matthew Bellamy dans le cadre d’un album de promotion pour la dernière saison de Game Of Thrones voit Dom et Chris joué sur deux grands tambours de part et d’autre de la scène, introduisant The Dark Side, suivi de Supermassive Black Hole et son riff d’outro, qui varie selon les dates : le riff de Township Rebellion de Rage Against The Machine est joué le 6 juillet au Stade de France, alors que c’est celui de Wild Thing des Troggs qui est joué le 5, et qu’aucun n’est joué à Marseille le 9.

Propaganda est accompagnée d’une chorégraphie de danseurs en combinaison et armés de lance-fumée accrochés à leurs sacs à dos, faisant penser à Ghosbusters, ce qui n’est probablement pas anodin lorsque l’on sait l’influence des années 80 sur le groupe pour Simulation Theory (2018).

Thought Contagion est ensuite interprétée : Matt est au bout de l’avancée, et des danseurs viennent reproduire la chorégraphie du clip lorsque son solo retentit. Puis c’est Chris Wolstenholme qui s’avance pour la musique suivante puisque son riff de basse est probablement le plus marquant du groupe aux yeux des fans : celui d’Hysteria.

Alors que pour Marseille, Bordeaux et la première date au Stade de France, la setlist continue de se dérouler normalement, le concert du 6 juillet voit apparaitre Bliss, très peu jouée au cours de la tournée, en hommage à Mélanie Perron, créatrice d’une application de réalité virtuelle pour lutter contre l’anxiété, et portant elle-même le nom de « Bliss ».

La version Acoustic Gospel de Dig Down marque ensuite une rupture brutale et durable avec Unsustainable, jouée précédemment. Elle voit le trio se réunir sur l’avancée et le stade s’illuminer des lumières de téléphones (quelques briquets tentent même encore leur chance en 2019), aussi bien dans la fosse que dans les gradins.

La première date française, le 5 juillet, voit jouer Undisclosed Desires, tandis que les trois autres concerts laissent directement place à Madness et Mercy, qui se termine en apothéose sur des jets de confettis en grande quantité : une redite vis-à-vis du Drones Tour (2015), mais qui fait toujours son effet. C’est également pendant celle-ci que Matt descend serrer quelques mains, quitte à snober un côté entier de l’avancée (allez, sans rancune…).

Time Is Running Out, titre emblématique du groupe lui ayant permis de percer le marché américain est joué avant que Matt ne quitte la scène pour laisser place au traditionnel Drum and Bass, qui porte cette année le nom du Houston Jam : il s’agit là d’un très (trop ?) court medley de Futurism, Unnatural Selection et Micro Cuts. Suivent Take A Bow et Starlight  Put your hands together! »).  Cette dernière est d’ailleurs introduite par le Prelude de Survival, mettant fin aux espoirs des quelques malheureux qui imaginaient encore son retour.

La fin approche : une petite pause faisant office de rappel intervient et se termine lorsque la version « standard » d’Algorithm retentit. Un nouvel interlude répondant au doux nom de Guitar Noises laisse place au fameux Metal Medley ayant tant fait débat : j’entends encore Jean-Eude lors du concert qui ne comprenait pas comment Muse pouvait ne pas jouer en entier de telles pépites. Et pour cause, Stockholm Syndrome, Assassin, Reapers, The Handler et New Born s’enchaînent sans temps mort pendant un petit quart d’heure. Et c’est ce moment que choisi Murph, robot géant et menaçant, pour sortir de derrière la scène et faire peser son ombre menaçante sur le groupe : probablement l’élément scénique le plus impressionnant de cette tournée, malgré son apparition tardive.

Vient finalement le génial mais fatidique Man With The Harmonica d’Ennio
Morricone, Chris et son harmonica se retrouvant au bout de l’avancée dans un
silence presque religieux. Puis Knights
Of Cydonia
– et donc la fin du concert – arrive inévitablement, fédérant
l’ensemble du stade : pour ce qui est du 6 juillet, la dernière ligne
droite du morceau se termine par plusieurs pogos éparses et un public déjà en dépression
post-concert.

Si quelques paragraphes et photos ne pourront jamais retranscrire ce qu’est un concert de Muse, ces dernières permettent en revanche d’illustrer le rendu incroyable du vaste projet réalisé par Muse France : entre quatre concerts, trois TIFO ont été réalisées dans les gradins du Stade de France (« WELCOME TO THE SIMULATION »), du Vélodrome (« MUSE », simple, mais rendant extrêmement bien) et au Matmut Atlantique (« MERCI MUSE »), les trois ayant même eu le droit à leurs publications respectives sur les réseaux sociaux du groupe !

Finalement, ce sont plus de 280 000 places (certains fous seront probablement allés aux 4 dates) et donc un nombre presque aussi conséquents de personnes qui ont assisté à des shows certes millimétrés, mais parfaitement maitrisés et qui resteront gravés dans beaucoup de mémoires. Si l’ambiance, aussi bien dans les gradins que dans la fosse, semble ne pas avoir fait l’unanimité, toute la team Citizens espère que vous avez profité au maximum de ces deux heures de show et est heureuse d’avoir pu rencontrer certains d’entre vous lors de l’after organisé près du stade au soir du 6 juillet. Et évidemment, elle promet d’être de retour pour les prochaines dates françaises du trio !

1 Commentaire

  1. Sur Break it to me vous avez oublier de mentionner que les danseurs avant d’etre Sur scène on fait des aller et venus chorégraphié à la verticale sur l’ecran Géant.
    Et sur Propaganda ce sont des canons à CO2 (comme les extincteurs) et pas de la fumée. La raison pour laquelle les canons devenait blanc (givré) au fur et à mesure de leur utilisation.
    Sinon bon résumé

    PS vu que vous parlez des 2 dates pour le concert
    Pour les 1eres partis du 05 il y avait Weezer qui a bien fonctionné niveau ambiance avec des reprises de Take on Me de A-ha et Africa de ToTo…
    par contre en effet Mini Mansions foireux sur les 2 soirs

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