
Bon ok c’est faux, Muse est formé en 1994 et a sorti plusieurs EP dans les années suivantes. Mais Sunburn reste quand même le tout premier titre du tout premier album studio du groupe ! C’est d’ailleurs l’un de ses titres qui a le mieux réussi à survivre, puisqu’on pouvait la voir jouée régulièrement lors de la tournée de promotion de The 2nd Law entre 2012 et 2013. Il s’agit du quatrième single de Showbiz (1999), sorti le 21 février 2000. C’est le seul titre, avec Falling Down, a avoir été enregistré quelques mois avant la sortie de l’album, les autres étant nés petit-à-petit lors des trois années précédentes.
Le titre de cet article n’est donc pas totalement une arnaque, d’autant plus que Sunburn est également précurseur des titres au piano de Muse. Son riff étant initialement joué à la guitare, Matthew Bellamy trouvait en effet qu’il « manquait de consistance », raison pur laquelle le producteur John Leckie lui a proposé de le transposer au piano. Malgré la relative simplicité du morceau, Matt a du s’entraîner à le jouer pendant quelques jours car il ne jouait plus de cet instrument depuis plusieurs années. Mais c’était pour la bonne cause : « Je pense que c’est à ce moment-là que le piano m’est redevenu familier », déclare le leader du groupe au site Keyboardmag.com.
Si dans la versions studio les refrains et la deuxième moitié du titre sont toujours joués à la guitare, le titre est intégralement joué au piano en live depuis un show à Paris Bercy en 2003. Il lui arrivait au contraire d’être uniquement joué à la guitare à ses débuts, mais le titre était alors très peu présents dans les setlists. Tout le contraire d’une majorité de titres de moins en moins joués au fil des années, en somme.

Dominic Howard dit de lui qu’il parle « d’arriver dans un nouveau monde, mentalement ou physiquement, en réalisant que ce n’est pas ce qu’on pensait que ça serait », cela correspondant à une période de changement pour le trio, qui commençait alors à rencontrer le succès et entrer dans le monde du « show-biz ». Bellamy a évidemment une interprétation plus « perchée » comme disent les djeuns, comparant l’homme à un papillon de nuit attiré par les ampoules : l’homme serait attiré par le Soleil et voudrait donc quitter la Terre car celle-ci n’aurait rien pour lui. Quand l’intervieweur à qui il explique tout cela lui demande « Qu’elle est [son] ampoule ? » (pourquoi pas après tout), Matt répond que ce sont les femmes. C’est beau.
Cet article étant légèrement plus court que d’habitude, j’espère qu’il aura au moins eu le mérite de vous divertir/instruire un minimum en cette période particulière. Prenez soin de vous, ne mourrez pas, sinon plus personne ne me lira, snif.
Paroles :
Come waste your millions here, secretly she says
Another corporate show, a guilty conscience grows
And I’ll feel a guilty conscience grow
And I’ll feel a guilty conscience grow
She burns like the sun, and I can’t look away
She’ll burn our horizons, make no mistake
Come let the truth be shared, no one ever dared
To break these endless lies, secretly she cries
She burns like the sun, and I can’t look away
She’ll burn our horizons, make no mistake
And I’ll hide from the world behind a broken frame
And I’ll burn forever, I can’t face the shame
And I’ll hide from the world behind a broken frame
And I’ll burn forever, I can’t face the shame
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