

Comme le titre du morceau l’indique subtilement (non), Stockholm Syndrome est inspiré du…syndrome de Stockholm, qui voit des otages se prendre d’empathie pour leurs geôliers. Point culture de l’article : en 1973 dans la capitale suédoise, un évadé de prison et son complice qu’il a fait libérer décident de braquer une banque. Entourés par les forces de l’ordre, ils prennent en otages quatre membres du personnel. Après plusieurs jours, la police donne l’assaut et déloge les deux hommes. C’est alors que les policiers découvrent la relation affective qui s’est développée entre eux et leurs otages : ces derniers décident de les protéger lors de leur arrestation, de les enlacer avant leur départ, et même de se cotiser pour leur payer les frais de défense. Et je dois me battre pour emprunter cinq euros à ma mère…
Maintenant que j’ai rendu cet article crédible, parlons musique. Stockholm Syndrome est le premier single du troisième album de Muse, Absolution (2003), remplaçant The Small Print initialement prévu. Le clip a été « fait maison » avec de simples caméras thermiques. Sorti en juillet 2003, le titre semble aborder deux points de vue distincts : celui des otages/prisonniers lors des couplets (« I won’t stand in your way ») et celui du geôlier pendant les refrains. Musicalement, le titre n’était absolument pas censé être aussi heavy que la version que l’on connaît aujourd’hui. Le riff principal était originellement joué au piano, dégageant une ambiance à la fois calme et épique, dû à l’influence du producteur Rich Costey, que l’on retrouvera par la suite sur Black Holes And Revelations (2006) et Drones (2015). Mais Matt décide finalement de jouer le riff à la guitare : il s’agit du « D-tuned riff » (en référence à la tonalité en Ré dans laquelle il est joué), inspiré du groupe System Of A Down. Sont également ajoutés des synthétiseurs, dont les – magnifiques – arpèges peuvent être entendus lors des refrains.
Comme nombre de titres du groupe, Stockholm Syndrome dévoile toute sa puissance sur scène. Elle clôt d’ailleurs la majorité des lives de l’Absolution Tour entre 2003 et 2004. Elle est parfois couplée à Exogenesis : Part I lors du Resistance Tour, mais également à Plug In Baby en raison de leur tempo similaire de 128 BPM. Le titre est surtout connu pour être quasi systématiquement suivi de multiples riffs, notamment celui qui donnera, en 2015, le hit Psycho. Depuis le début du Simulation Theory World Tour, Stockholm Syndrome ouvre le Metal Medley de fin de concert.
Petite note mystérieuse pour conclure, certains prétendent que des paroles cachées seraient audibles lorsque l’on écoute le refrain à l’envers : « You cant’ see me, we sneak off. I lost to love. Please…save the night wind and high above, I lost to love. Sing, save ». A vous de vous faire votre propre opinion sur le sujet…
Les paroles :
I won’t stand in your way
Let your hatred grow
And she’ll scream
And she’ll shout
And she’ll pray
And she had a name
Yeah she had a name
And I won’t hold you back
Let your anger rise
And we’ll fly
And we’ll fall
And we’ll burn
No one will recall
No one will recall
This is the last time I’ll abandon you
And this is the last time I’ll forget you
I wish I could
Look to the stars
Let hope burn in your eyes
And we’ll love
And we’ll hope
And we’ll die
All to no avail
All to no avail
This is the last time I’ll abandon you
And this is the last time I’ll forget you
I wish I could
This is the last time I’ll abandon you
And this is the last time I’ll forget you
I wish I could
I wish I could
Soyez le premier à commenter